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Le fief des Epoisses
Cartes postales d'avant 1910
Nous avons vu Nicolas de Lespoisse s'implanter à Bombon en 1388. Il est originaire de La Chapelle Gautier et il a donné sa terre de l'Espoisse au Lombart, à son frère Gaucher de L'Epoisse curé de Nangis. Des Epoisses, nom venu de l'ancien français « espesse », bois touffu, il s'en trouve beaucoup en France et sous différentes orthographes. La proximité Nangis Bombon a conduit à des confusions, mais si la terre fieffée est devenue nom de famille, ce nom s'est imposé à d'autres lieux acquis par les tenants. Le fief, lui, est du XIIe siècle et quelques restes architecturaux en témoignent encore dans la ferme fortifiée. Sous Philippe-Auguste, fin du XIIe siècle, parmi les tenants d'ailleux (ou aleux) propriétaires libres, beaucoup moins dépendants que les fiefs, figurent des Renaudus de Sancto Merrico (Saint-Méry), Galtérus (Gautier)  de Spissa. Plus tard avec Odo de Meinpincien et Théobaldi de Corpalay (pour fixer les lieux), voici Robertus de Spissa dans la châtellenie de Melun.
Décliner la liste des tenants serait fastidieux, mais il faut citer cependant les plus notables d'entre eux depuis cet André d'Espoisses parti aux Croisades à «la Société des Amis des Époisses » en 1986. Après que les Époisses furent passées à Jean de Melun en même temps que Forez (Forest) en 1296,  Jean de l'Espoisse, chevalier, fonde la chapelle St Julien de Rouvray près Mormant et qui dépend alors de la collégiale de Champeaux. Topographiquement isolé, le fief tendra à relever plus de Mormant que de Bombon, et la noblesse de robe y succédera à la noblesse d'épée. Nicolas de l'Espoisse avait des moyens en 1388 : « 13 OOO livres tournois bonne et forte monnaie courant à présent ». C'était le prix de plus de 18 OOO journées d'un « manoeuvre à l'époque ».
Dès la fin du XVe siècle, après la désolation de la guerre de Cent Ans, la bourgeoisie aisée et les nouveaux anoblis cherchent des placements sûrs et honorables. Ici, il a fallu remettre les manants au travail, mais, pour ce faire, consentir des baux plus longs et moins coûteux, une classe de laboureurs en naîtra dans le village. Après un notaire, secrétaire du roi, greffier de la Chambre des comptes de Paris, Guillaume de Bardonvilliers au XVIe siècle, voici Messire de Mesgrigny en 1635 et 3 se succéderont comme le feront les de Gineston au siècle suivant avec un retour aux hommes d'armes : Jean de Gineston, sieur des Epoisses en Brie, écuyer, est porte-arquebuse de M. le duc d'Orléans. Par mariage (son 3ème) avec la fille du seigneur de Bréau, François de Comminge, capitaine de la compagnie de chevau-légers et chambellan du prince de Condé, possède, à la fin du siècle, Bréau et les Epoisses venus de sa seconde épouse. En 1740, son fils chevalier, comte de Guittaud, baron de Bréau, est marquis d'Epoisses. Mais le seigneur ne fait que posséder : il confie ses « affaires » à un représentant (M. Donne) et, à la veille de la Révolution, la seigneurie aura été bornée pour bien distinguer ce qui relève de Bréau (vendue en 1764), de Bourbon et les Epoisses.                    H.Clayette
  
   Texte de J.et H. Clayette (publication : Bombon village Briard)
Les Epoisses
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